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Savez-vous ce qui se trouve sous vos maisons ?

Chez vous, je ne sais pas.

Mais en dessous de chez moi, voici ce qu'il y a:

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Et voici un compte rendu guère rassurant (avril 1991) d'une visite spéléologique dans les carrières de la grande Breteche (source: http://topi.pinnuti.pagesperso-orange.fr/cr2011.htm):

Vendredi 1er avril 2011
Spéléo, échanges inter-CDS.

Visite des Carrières de la Grande Bretèche avec le CDS Indre et Loire, Tours.
 

Participants

ITP : Jean-Noël D.
CDS 37 : François G. (président CDS 37 et secrétaire du Spéléo Club de Touraine), Cédric G. (SCT).

 

Photos


De passage en Touraine, ma terre natale, pour une semaine, j’ai décidé de réaliser ce qui me trottait en tête depuis fort longtemps, prendre contact avec les spéléos locaux...

Recherche sur le net pour trouver un téléphone, il y a bien un CDS 37 (http://cds37.free.fr/) et deux clubs actifs, le Spéléo Club de Touraine SCT  (http://sct37.ffspeleo.fr/index.php) et le CRAD ! (Club Résurgences Avens Diaclases).

Pas de réunion de bureau à court terme, elle avait eu lieu la veille, le mercredi soir de 21 h à minuit, mais une sortie de prévue le lendemain matin. Objectif, le contrôle de fissures dans des carrières de pierre de taille. Le S.C.Touraine a en effet passé un partenariat avec le Syndicat des cavités 37, moyennant finances, avec comme mission de surveiller l’évolution de fissuration dans certaines carrières souterraines et d’aider le géomètre dans les zones d’accès difficiles.

En effet, de nombreuses carrières souterraines, pour extraire la pierre de tuffeau, nécessaire à la construction de l’agglomération tourangelle, ont été ouvertes dans les coteaux du bord de Loire...

L’exploitation en galeries souterraines a été la technique d’extraction la plus fréquemment utilisée. En effet, les conditions de travail restent sensiblement les mêmes tout au long de l’année, été comme hiver ! De plus, la couche exploitable étant facilement accessible, la méthode souterraine permettait de sauvegarder les terrains agricoles en surface...

La carrière que nous allons contrôler se trouve à l’intérieur du domaine d’une ancienne congrégation religieuse, la Grande Bretèche, située en bord de Loire au nord de la ville de Tours...

La surveillance du CDS 37 porte sur le plafond de caves situées à l’arrière du domaine et surtout sur les fissurations observées dans la grande carrière souterraine qui s’étend sur plus de 300 m sous le coteau. L’accès à cette carrière se faisait par une entrée « anthropique » à partir d’une des caves mais elle a été obturée suite à un effondrement. Afin de pouvoir effectuer la surveillance de ces carrières, qui ont une tendance naturelle à l’effondrement (la nature a horreur du vide…), un puits d’accès de 13 m a été creusé à partir des jardins du coteau situés au-dessus du domaine.

Reprenons le cours de la sortie. RDV à 9 h dans le parking de la Grande Bretèche...

Il est temps de partir sous terre, on se rend en premier à l’arrière des bâtiments pour la visite de trois caves, contrôle des plafonds, recherche de blocs effondrés et contrôle des fissures. Pour cela ils mettent en place un fissuromètre, petit appareil coulissant en deux dimensions qui permet d’objectiver les déplacements des blocs. Dans une des caves on peut apercevoir l’ancienne entrée de la grande carrière, obturée par un effondrement.

Retour aux véhicules pour récupérer des kits et direction les jardins supérieurs où se situe le P13 donnant accès à la carrière… Petite promenade dans les jardins au milieu des cerisiers en fleurs, les allées goudronnées présentent des fissures que nos amis spéléos contrôlent régulièrement, mais rien ne bouge ! Un tampon en fonte obture le puits d’accès à la carrière...

La visite de cette carrière souterraine est bien dans l’ambiance spéléo. Ramifications de galeries, deux grandes salles de plus de 20 m de diamètre qui sont des trémies d’effondrement avec un plafond à 5-6 m — les jardins sont juste au-dessus —, quelques passages bas où il y a eu des effondrements, et longues galeries de 3 à 4 m de large mais avec un plafond à 1.20-1.50 m qui oblige à progresser quasiment plié en deux — les vieux spéléos arthrosiques souffriraient. Et il ne fait pas froid, 12-13°C.

En fait lors de l’exploitation, la hauteur était d’environ deux mètres mais les déblais de taille restaient sur place et ont comblé une grande partie de la section de la galerie. En paroi et au plafond, quelques fossiles, beaucoup de pinces de crabe, bien conservées. Au passage on note les mesures de fissuromètres et l’état de certains piliers qui n’ont plus d’appui au sol, certaines zones ont ainsi une portée très importante… heureusement que des poids-lourds ne passent pas en surface. Pas de concrétions, le tuffeau ne s’y prête pas du tout.

Au total la carrière s’étend sur plus de 300 m sous le coteau. Ici et là quelques fronts de taille abandonnés, on devine la masse des éléments primaires qui étaient débités, plus de 7 tonnes ! Il ne fallait pas rester à côté lorsqu’il se détachait. Imaginez les conditions de travail, le bruit, la poussière, les manutentions…

En fond de galerie le LAC… une étendue d’eau de 35 cm de profondeur en moyenne, liée à des remontées de la nappe phréatique, on voit d’ailleurs sourdre quelques sources. De la calcite flotte en surface. Bientôt deux heures que l’on crapahute, François doit se rendre dans une zone très basse pour vérifier un fissuromètre. Ayant un impératif horaire, je prends congé de notre collègue tourangeau en lui promettant de l’accueillir à l’Usu corsu, lors de son prochain passage en Corse ; il doit en effet venir cet été. Cédric me ramène vers le puits d’entrée, un beau labyrinthe.Haut de page

Au bilan, pour moi un retour aux sources, une spéléo qui sort de notre pratique habituelle, des spéléos tourangeaux très sympas et accueillants.

 

Ci-dessous le compte rendu de François G réalisé pour son club :

 

CARRIERES DE LA GRANDE BRETECHE

Cave de l’Aumônerie :

Visite de la cave, rien d’anormal à signaler. Pas de blocs ou écailles tombées au sol.

Cave sous Saint-Joseph :

Visite de la cave, rien d’anormal à signaler. Pas de blocs ou écailles tombées au sol.

Cave sous escaliers :

Visite de la cave et de la carrière, rien d’anormal à signaler. Les deux tessons de porcelaine placés en mars 2008 dans deux fissures différentes, comme témoin de fortune (N°1 le premier en allant vers le fond, N°2 le second) n’ont pas bougé. Dans l’amorce de galerie située à droite de l’allée principale, le fissuromètre N°10 mis en place le 11 juin 2010 n’a pas évolué. Dans cette partie de galerie comportant un pilier central sans assise, la portée de la voûte est en moyenne de 18 m. Le géologue intervenu le 13 juillet 2010 a préconisé un confortement à ce niveau, la topographie détaillée de cette galerie a été effectuée par le géomètre du Syndicat des Cavités 37.

Allée des Cerisiers :

Réalisation de photos pour effectuer des comparatifs sur la fissuration de l’enrobé. Pas d’évolutions particulières constatées, les fissures sont partiellement colmatées par des débris végétaux et de l’herbe et sont partiellement cachées par les pétales des fleurs des cerisiers.

Témoins de fissure de la grange :

Réalisation de photos pour effectuer des comparatifs sur la fissuration. Pas d’évolutions visibles constatées.

Carrière principale :

Contrôle Salle du pilier Sud-Est :

· Rien d’anormal à signaler. Pas d’écailles tombées au sol.

· Réalisation de photos pour réaliser des comparatifs. Rien d’anormal à signaler.

· Présence d’un petit rhinolophe.

Trémies N°1 et N°2 : Pas de blocs ou écailles tombées au sol.

Contrôles témoins de fissure :

F 23 : Réalisation de photos pour effectuer des comparatifs. Rien d’anormal à signaler sur deux ans.

F 41 : Réalisation de photos pour effectuer des comparatifs. Sur les deux dernières années les évolutions du phénomène de cisaillement et d’écartement qui affectent ce fissuromètre ne dépassent pas les 2/10ème de mm. La longueur de la fissure où se situe le fissuromètre mesure environ 9,50m, elle se ramifie ensuite.

F 53 : Réalisation de photos pour effectuer des comparatifs. Rien d’anormal à signaler sur deux ans.

Niveau d’eau en front de taille : niveau assez bas = 37 cm (tendance à la remontée)



21/12/2013
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